Les rencontres de l’ENSMA

Les rencontres de l’ENSMA

29 mars 2019 8 Par Hadrien

Jeudi 26 mars, 10h du matin. La troupe rejoint après un long périple ce lieu à la fois étranger et familier. Le lycée Léon Gontran Damas, dans lequel se trouve l’unique classe préparatoire de Guyane. Le groupe doit rencontrer dans cet imposant bâtiment les élèves des filières PCSI et PSI, certains préparant leurs concours.

Une partie du lycée Léon Gontran Damas

Cette classe a été créée en 2009 suite à l’obligation de l’Etat, malgré la réticence de la région qui y voyait un projet trop coûteux. Depuis, la vie étudiante semble commune. Les salles sont climatisées, ce qui n’est pas le cas de toutes, et les étudiants ont à leur disposition du matériel correct, proche de celui que l’on peut trouver dans un lycée de la métropole. Mais c’est en période de concours que la plus grosse différence se fait : avec le décalage horaire de cinq heures en été, les élèves doivent être confinés la veille de chaque épreuve pour éviter tout échange de sujet avec leurs congénères trans-atlantiques. Ainsi, ils sont logés dans un hôtel dans le cas du concours Mines-Ponts, et dans des conditions moins agréables, comme une chambre paroissiale, pour les autres. Tous les accès à internet leur sont coupés et ils ne peuvent quitter leur quartiers jusqu’au matin à 8h pour le début de l’épreuve. A 17h, ils peuvent tout de même rentrer chez eux pour voir leur famille jusqu’à 21h. En revanche, pour d’autres concours hors classes préparatoires, aucune mesure n’est prise : les étudiants doivent commencer en même temps que leurs camarades métropolitains, à 3 heures du matin.

Après la présentation générale de l’ENSMA, les élèves, visiblement inquiets comme nous l’étions l’année passée à une échéance si proche, ont pu poser leurs questions. Au bout de deux heures, plus tôt que nous le souhaitions et déjà en retard, nous dûmes rejoindre notre bus pour poursuivre la journée.


Ce fût sur le triste parking de notre prochaine activité que nous prîmes gaiement notre déjeuner. Nous nous apprêtions à découvrir l’unique zoo de Guyane, répertoriant plus de 75 espèces d’animaux Guyanais, comme si nos excursions sur les îles et dans les alentours du centre Kalawachi n’avaient pas assouvi notre soif de rencontres animalières atypiques. Nous avions ainsi pu compléter notre catalogue en admirant tamanoirs, anacondas et jaguars, entre autres…

L’ara bleu

Le zoo proposait tout de même ses spécificités: une promenade en hauteur dans les humides et profondes jungles environnant le site, dirigée par une étroite passerelle digne d’un accrobranche, et la possibilité de se trouver nez à nez avec un animal sauvage, serpent ou rongeur.

Un parcours parmi les cimes

Installé au beau milieu de la jungle, le parc veut offrir aux animaux captifs un environnement de vie le plus proche de celui de leur habitat d’origine. C’est pourquoi les infrastructures sont limitées et les enclos souvent vastes.