Arrivée sur Jupiter

Arrivée sur Jupiter

28 mars 2019 4 Par Louis

Lundi 25 Mars,

Après un réveil matinal, nous sommes arrivés au Centre Spatial Guyanais. A peine arrivé sur le centre, nous nous sommes retrouvés face à l’immense maquette d’Ariane 5 au bout d’une allée de drapeau (ceux des membres de l’ESA) ce qui nous a tout de suite mis dans l’ambiance.

L’entrée du CSG

Nous avons alors retrouvé Christine Monsan (chargé de communication au CNES) qui, après avoir passé les contrôles de sécurité , nous a amenés dans la fameuse salle Jupiter. Nous avons alors assisté à deux présentations : l’une portant sur le CSG présentée par Henri Kong (sous directeur du CNES/CSG) et l’autre sur l’ESA présentée par Charlotte Beskow (head of transportation spatial office).

Le CSG est né par une initiative de l’ancien président Charles De Gaulle qui déclare la création de ce centre en 1964. Le lieu : La Guyane.

Guyane française

La Guyane est un lieu idéal pour un centre spatial car le temps y est stable, le terrain est immense (plusieurs pas de tir possibles). De plus par sa position géographique, n’importe quelle orbite est atteignable. Sur le centre il y a plusieurs bases opérationnelles (EPCU, station de mesure …) ainsi que des bases industrielles (bancs d’essai, usine de propergol …) .

Sur le site il y a la présence de 3 opérateurs :

  • Arianespace (mise en orbite de plus de 50 % des satellites commerciaux du monde)
  • CNES (satellite, observation, sécurité, relation client …)
  • ESA (coordonne les projets spatiaux menés par les pays membres de l’organisation)

… et biensûr de nombreux autres comme les pompiers de Paris, les militaires … qui sont formés pour protéger et sécuriser le site après et avant lancement.

Dans le futur, une nouvelle gamme de lanceurs va remplacer les lanceurs Ariane 5, Vega et Soyuz : Ariane 6 et Vega C !

Lanceur Ariane 6
Vega C

Il s’agit donc de la fin du lanceur Soyouz au CSG qui après des années de bons et loyaux services va être remplacé par les deux nouveaux lanceurs qui peuvent effectuer les mêmes missions que Soyouz par complémentarité.

Le lanceur Ariane 6 sera moins onéreux (l’objectif est d’arriver à 50 % des coûts actuels d’Ariane 5 afin d’être compétitif face à la nouvelle concurrence) et ses campagnes dureront moins longtemps (15 jours au lieu de 30 jours environ pour les lanceurs actuels) ainsi la fréquence de lancement de ce dernier devrait être beaucoup plus importante.

En ce qui concerne Ariane 5, lorsque les 14 lanceurs commandés auront été envoyés, ce sera la fin d’un beau projet.

La deuxième présentation, elle, s’est faite en anglais ! Et oui, il s’agit de LA langue indispensable utilisée sur le centre .. et on nous l’a rappelé ! Une présentation en anglais sur l’ESA dans la salle Jupiter … ça met dans l’ambiance du centre 👌🏻.

Tout d’abord, on nous a rappelé que l’ESA est un organisme qui n’est pas défini uniquement par l’Europe mais par bien plus encore : une grande coopération avant tout européenne mais aussi internationale (Etats-Unis, Canada, Russie …)

Ensuite nous avons catégorisé les différentes activités du groupe. Les différents axes d’opération de l’ESA peuvent être regroupés en 8 catégories :

  • Sciences (SOHO)
  • Human Space Flight (ISS)
  • Exploration
  • Earth Observation
  • Navigation (Galileo)
  • Operation (ESOC)
  • Technology & Test
  • Telecom

Nous avons aussi appris que la LOGISTIQUE est la clé de la réussite : en effet c’est beaucoup sur ce point que les ingénieurs vont jouer pour réduire les coûts du lanceur Ariane 6. Mais aussi que la PATIENCE est une compétence très importante : tous les paramètres doivent être au vert et on doit les re-vérifier plusieurs fois pour garantir des lancements efficaces.

Après ces deux présentations, on nous a souhaité la bienvenue sur le centre et nous avons fait une belle photo de groupe devant les maquettes des lanceurs. Nous avons ensuite suivi le fil de la visite qui nous a conduit jusqu’à Ariane.